Merci beaucoup d'avoir accepté l'interview.
Pourriez-vous nous présenter votre parcours et ce qui vous a motivé à faire une thèse ?
Après avoir terminé un Master en sciences géographiques, spécialité en climatologie, à l’Université Catholique de Louvain (Belgique), j’ai candidaté pour un stage au Centre commun de recherche de la Commission européenne (Italie), unité Air et Climat, afin de confirmer mon envie de me lancer dans un projet de doctorat. Cette expérience enrichissante entre recherche et appui aux politiques m’a convaincu. J’ai compris que la formation doctorale n’était pas uniquement appréciée et reconnue que par le monde scientifique. Par ailleurs, c’est une opportunité unique de pouvoir approfondir pendant trois années un sujet que l’on affectionne.
J’ai donc démarré mon contrat doctoral avec Sorbonne Université fin de l’année 2018. J’ai réalisé mes recherches au sein du Laboratoire de Météorologie Dynamique sur le sujet
« Sécheresses et vagues de chaleur dans l’Ouest méditerranéen, impact sur la composition atmosphérique et la qualité de l’air ». J’ai porté mes analyses sur les interactions surface-troposphère régulant la composition atmosphérique lors d’événements météorologiques extrêmes.
Quel poste occupez-vous aujourd’hui et en quoi votre doctorat vous est-il utile ?
J’ai rejoint immédiatement l’Institut national français de l’Environnement Industriel et des Risques (INERIS) en tant qu’ingénieur d’étude et de recherche en qualité de l’air. Evoluant au sein de l’équipe de modélisation atmosphérique et cartographie environnementale (MOCA), je travaille sur le modèle régional de chimie-transport CHIMERE ainsi que sur plusieurs projets européens Copernicus Atmosphère (CAMS) au sein desquels l’INERIS est activement impliqué.
Les compétences et connaissances acquises au cours de mon doctorat me sont utiles au quotidien. Le modèle CHIMERE, adopté comme outil de recherche lors de mon doctorat, est utilisé en opérationnel au sein de l’INERIS pour alimenter les prévisions de qualité de l’air au niveau national (plateforme PREV’AIR) et européen (CAMS). J’ai pu également approfondir mes compétences en calcul scientifique et modélisation numérique des processus contrôlant la pollution atmosphérique.
Comme mot de la fin, vous recommanderiez donc à de jeunes étudiants de se lancer dans une thèse s’ils le peuvent ?
Tout à fait, je conseillerais aux étudiants qui aspirent à travailler dans les sciences et technologies, de se lancer dans un projet de thèse à condition sine qua non que le sujet les intéresse vraiment. Le doctorat ne se résume pas à la remise d’un manuscrit de thèse. Il permet de mener des travaux de recherche, mais aussi d’accéder à une formation continue. C’est également l’occasion d’améliorer sa communication écrite (publications scientifiques) et orale (présentations devant des publics variés). Finalement, le doctorat est valorisable dans le monde professionnel, public ou privé. Il ouvre de nombreuses portes. La gestion de projets sur du long terme, l’appréhension des systèmes complexes et l’élaboration d’une démarche d’analyse sont à mettre en avant.
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