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Photo du rédacteurBenoît URRUTY

Aventures scientifiques et pas seulement !!


Benoît URRUTY

Merci beaucoup d'avoir accepté l'interview.

 
Peux-tu nous présenter ton parcours et pourquoi as-tu décidé de faire une thèse ?

Après avoir obtenu mon Bac S (enfin ça n’existe déjà plus), j’ai souhaité tenter médecine avec une PACES où je suis resté 6 mois avant de continuer l’année en STAPS. J’ai pu valider cette première année de licence mais la discipline qui me plaisait en STAPS était la biomécanique, je ne voyais un parcours qu’en recherche dans cette filière. J’ai préféré changer pour repartir en première année de science de la Terre. Un domaine où j’ai pu m’épanouir car il regroupe beaucoup de domaines que j’apprécie et m’a permis de me spécialiser plus lentement.

Pour ma troisième année de licence, je choisi de partir un an en ERASMUS à Helsinki en Finlande. Le gros avantage que j’ai eu en ERASMUS, c’est de pouvoir choisir mes cours comme on le fait dans beaucoup de Master. J’ai donc eu le choix de découvrir certaines matières et de me spécialiser. Je n’ai pu choisir que des cours en Master car c’était les seuls en Anglais.

J’enchaîne ensuite avec un Master en science de l’atmosphère et du climat à Grenoble. Ce choix est motivé par l’envie de me rapprocher des montagnes et du laboratoire de glaciologie de Grenoble. Je réalise mes stages en laboratoire de recherche. L’envie de faire une thèse était déjà présente dès le début du Master.

Il m’a été proposé de transformer un postdoc de 2 ans en thèse de 3 ans alors j’ai accepté. Le sujet était intéressant et dans un cadre de projet européen H2020.

 

Comment as-tu vécu ton doctorat ? A-t-il été compliqué de concilier vie de recherche et vie personnelle ?

Par rapport à beaucoup de personnes que j’ai connu dans mon entourage, j’ai vécu une très bonne thèse. Mes encadrants ont toujours été francs et directs sur leur retour. Ils ont été présents à chaque moment de la thèse pour m’aider. Et je n’ai jamais eu la sensation d’être abandonné.

Il ne m’a pas été compliqué de concilier ma vie personnelle et associative avec la recherche. Les limites sont nettes chez moi, mais c’est possiblement aussi ce qu’il fait que je ne continue pas aujourd’hui en recherche. Pour donner un exemple, sur ma dernière année de thèse, j’ai fait près de 70 sorties en spéléo et plusieurs sorties en ski de randonnée ou en alpinisme.

 

Quel poste occupes-tu aujourd’hui et que t’as apporté ton doctorat dans ce poste ?

Aujourd’hui je suis chef de projet dans un bureau de recherche appliquée en sciences de l’environnement. Nous sommes tous scientifiques et le travail est très varié. Nous réalisons de la topographie, de la géomorphologie, de la gestion des risques gravitaires dont glaciaires, …

Mon doctorat m’a permis d’acquérir une grande capacité d’adaptation et de nourrir ma curiosité naturelle à apprendre et comprendre le fonctionnement du monde qui m’entoure et des outils à ma disposition.

 

Est-ce que je recommanderai la thèse ? Mes conseils pour un étudiant qui souhaiterait se lancer dans une thèse.

Bien sûr, c’est une aventure géniale et un beau défi à relever.

Je pense que la thèse peut être vécue de pleins de manières différentes et tout ne dépendra pas du sujet. Il est important de savoir pourquoi on est là. On a le droit de faire une thèse pour l’aventure que c’est sans vouloir un poste académique (faudra peut-être pas le présenter comme ça). Mais de toutes les thèses que j’ai vues mal se dérouler, c’est souvent de la faute des encadrants. Il faut s’assurer d’être sur la même longueur d’onde sur le type d’encadrement attendu et sur les résultats. Et le dialogue doit rester ouvert et franc tout le temps.

Une thèse c’est aussi 3 ans de vie et je pense qu’il est important pour un candidat de définir ces attentes de vie personnelle comme professionnelle.

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