De la recherche à l’industrie : le parcours d’un docteur passionné par la simulation
- Mohamed MTIBAA

- 21 oct.
- 2 min de lecture

Mohamed MTIBAA
Merci beaucoup pour votre témoignage
Peux-tu nous présenter ton parcours et ce qui t’a conduit à faire une thèse ?
Mon parcours a commencé par une licence en électromécanique, puis un master en génie mécanique, spécialisé en plasturgie et matériaux composites. C’est au cours de ce master que j’ai commencé à m’intéresser à la simulation numérique et à comprendre comment elle permet de traduire la physique d’un matériau en équations capables de prédire son comportement réel. Cette découverte a éveillé ma curiosité : je voulais comprendre en profondeur comment une pièce composite se forme et comment les procédés de fabrication influencent ses performances. Cette envie de relier théorie et application m’a naturellement conduit vers le doctorat. Pour moi, faire une thèse représentait le moyen de créer un véritable pont entre la recherche scientifique et l’innovation industrielle.
En quoi consistait ta thèse, en quelques mots ?
J’ai réalisé ma thèse à l’Université Le Havre Normandie, sur l’optimisation du couplage procédé / propriétés / fiabilité des structures composites fonctionnelles. Concrètement, j’ai développé des modèles numériques pour simuler la fabrication de matériaux composites, afin de mieux prédire et contrôler la qualité mécanique des pièces produites. Mon travail combinait modélisation par éléments finis, programmation scientifique et validation expérimentale. C’était un projet exigeant mais passionnant, qui m’a permis de concilier raisonnement théorique, calcul intensif et observation concrète des matériaux.
Qu’est-ce que cette expérience doctorale t’a apporté ?
Le doctorat m’a appris à structurer ma pensée, à analyser un problème en profondeur et à proposer des solutions fondées sur la méthode scientifique. Il m’a également apporté de la rigueur, de la patience et la capacité à collaborer dans des environnements exigeants. Au-delà des compétences techniques, cette expérience a été profondément humaine : elle m’a enseigné la persévérance, l’importance de la curiosité intellectuelle et le fait que chaque difficulté peut devenir une opportunité d’apprentissage. J’ai compris qu’il faut oser explorer, tester, parfois échouer… mais toujours avancer.
Que fais-tu aujourd’hui et en quoi ton doctorat t’est utile ?
Aujourd’hui, je travaille comme ingénieur R&D en modélisation et simulation mécanique. Je conçois et j’optimise des solutions techniques innovantes pour répondre à des problématiques industrielles complexes. Mon doctorat m’a fourni une base solide pour ces missions : il m’a appris à modéliser des systèmes, à analyser les résultats avec esprit critique et à innover avec méthode. Il m’a aussi donné la capacité de relier les objectifs scientifiques aux contraintes industrielles, ce qui est essentiel pour transformer la recherche en impact concret.
Quel message aimerais-tu transmettre aux étudiants qui envisagent un doctorat ?
Faire une thèse, c’est bien plus qu’un parcours académique : c’est un apprentissage de la curiosité, de la rigueur et de la créativité. On y apprend à douter, à expérimenter et à progresser. Le doctorat ouvre de nombreuses voies, aussi bien dans la recherche que dans l’industrie, et forge une manière unique de penser et de résoudre les problèmes. À ceux qui hésitent, je dirais simplement : si vous aimez comprendre et créer, la thèse est une aventure qui vous transformera durablement.





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