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Le doctorat, une aventure scientifique et humaine


Brian SINQUIN
Brian SINQUIN

Merci beaucoup d' avoir accepté l'interview.

 

Peux-tu nous présenter ton parcours et pourquoi as-tu décidé de faire une thèse ?

C’est au cours de mes années au lycée que j’ai développé un fort intérêt pour la physique. J’ai donc naturellement suivi un cursus universitaire à l’Université de Bretagne Occidentale à Brest (UBO). D’abord en licence de Physique puis un master de Physique Fondamentale et Appliquée (PFA) commun avec l’Université de Rennes, l’ENSSAT et l’ENIB, avec une spécialisation en Photonique. Au cours de mes études, j’ai pu développer des compétences théoriques, expérimentales, de modélisation et de simulation qui ont su combler ma curiosité scientifique, mais surtout l’attiser.

 À la fin de mon master et suite au stage de fin d’études que j’ai effectué sur des LiDAR à mesure de vent dans une entreprise de R&D, j’étais persuadé qu’entrer dans le monde de la recherche en faisant un doctorat ne pourrait que me perfectionner d’avantage et assouvir le besoin d’apprendre qui m’anime, tout en participant à l’avancée des connaissances. Et je ne me suis pas trompé !


En quoi consistait ta thèse en quelques mots ?

Le but de ma thèse a été d’étudier les performances d’un certain type de dispositif nommé

« Oscillateur Optoélectronique ». Cette technologie permet d’utiliser la lumière d’un laser pour produire des ondes radiofréquences (typiquement 10 GHz) dont la fréquence est très stable sur le court terme. Ce type de signaux est essentiellement utilisé dans les technologies RADAR, mais peut également être utilisé dans les télécommunications et comme signal référence dans des instruments scientifiques tels que l’oscilloscope. Nous avons pu démontrer des performances de bruits à l’état de l’art et avons étendu l’expérience pour générer des trains d’impulsions optique courtes (quelques picosecondes) ouvrant ainsi davantage le champ d’application de cette technologie.


Comment avez-vous vécu votre doctorat ?

Mes années de doctorat font assurément partie des plus belles années de ma vie. J’ai pu tous les jours dédier mon temps à des activités passionnantes, c’est-à-dire étudier un système et trouver des solutions à des problèmes que ce soit du point de vue théorique, de simulation et expérimental. Malgré les défis à relever, et l’exigence personnelle que demande le doctorat, j’ai pu apprendre et avancer sur mon sujet dans un cadre stimulant et épanouissant. L’échange au quotidien avec les collègues doctorants, chercheurs et ingénieurs m’a beaucoup apporté que ce soit du point de vue humain, scientifique et professionnel. J’ai aussi eu la chance de pouvoir participer à divers congrès nationaux et internationaux, où j’ai rencontré d’autres membres de la communauté, tout en voyageant. Faire de l’enseignement et participer à l’encadrement de stages m’a aussi convaincu de l’importance de la transmission du savoir et de ma passion par la pédagogie. Si je devais résumer la thèse en trois mots, je choisirais : Excitation, Curiosité, Échange.

 

Quels conseils donneriez-vous à un étudiant qui souhaite se lancer dans une thèse ?

Selon moi, le conseil le plus important à suivre est de trouver un environnement de thèse sain et agréable, à commencer par la relation avec son/sa directeur/rice de thèse et dans un deuxième temps avec le reste de l’équipe (chercheurs, enseignants-chercheurs, techniciens, ingénieurs et thésards). Pouvoir développer un environnement social au travail favorise fortement l’échange de compétences, l’entraide, de parler d’autres sujets que le travail et en bonus de développer des amitiés.

Un doctorat est un travail qui demande beaucoup d’investissement personnel et mental, il est donc important de trouver des équilibres entre vie personnelle et professionnelle.

 Par exemple, laisser le travail au laboratoire évite de penser constamment à la thèse et qu’elle devienne trop prépondérante, voir obsessionnelle, ce qui est contre-productif et mentalement délétère. À ce titre, les formations doctorales ainsi que la possibilité d’enseigner peuvent servir de poches d’air et à acquérir de nouvelles compétences tout en restant dans les sciences (ou pas).

Il est aussi important de cultiver sa patience et dompter la frustration, en effet, le doctorat est un parcours d’apprentissage où les résultats scientifiques n’apparaissent pas forcément rapidement, pour des raisons de maîtrise du sujet ou des raisons purement matérielles. Avec le temps, du travail et de la persévérance, les résultats finiront par arriver.

Finalement, il est important d’être organisé sur les différents aspects du travail. Commencer rapidement une bibliographie ordonnée et annotée permet de gagner du temps lors des diverses rédactions (articles et manuscrit) ainsi qu’un accès rapide à l’information lorsque c’est nécessaire.

Faire un suivi documenté des expériences, mesures et des avancées conceptuelles liées au sujet permet également de gagner du temps au jour le jour et de gagner en efficacité en déchargeant le mental.

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