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Les mathématiques et le numérique comme voies d'exploration et de recherche.

Félix KPADONOU

Merci beaucoup d'avoir accepté l'interview


Parlez-nous de votre parcours avant la thèse.

Passionné par les mathématiques et l’informatique, je me suis orienté vers l’ingénierie mathématiques avec le calcul scientifique comme majeur. Puis j’ai eu l’opportunité d’une année d’études à l’ENSTA Paris avec une spécialisation en modélisation et simulation. J’ai très tôt lors de mes études su m’orienter car guidé par mon intérêt pour l’application des mathématiques, le développement de méthodes numériques pour résoudre des problèmes concrets dont la simulation de phénomènes physiques.


Comment vous-êtes vous orienté vers une thèse CIFRE et quel était votre sujet ?

Mon orientation vers une thèse a découlé de mon fort intérêt pour les méthodes et l’analyse numériques, qu’un enseignant-chercheur, que je considère comme un mentor, m'a insufflé pendant mes études. Ainsi, j’avais initialement comme perspective à mon stage de fin d’études une thèse en analyse numérique pour la résolution des Équations aux Dérivées Partielles. Finalement, j’ai eu une superbe opportunité qui m’a permis de faire une thèse CIFRE permettant une expérience de recherche pour une application industrielle à la croisée de plusieurs thématiques.


Je me suis, au cours de ma thèse, intéressé à l’optimisation de structures surfaciques ou coques minces qu’on retrouve couramment dans les conceptions automobiles et aéronautiques. Cette thèse s’inscrivait dans l’état de l’art d’une classe de méthodes dite iso-géométrique qui a émergé dans les années 2000 avec comme paradigme un formalisme rapprochant l’environnement de calculs (simulation et optimisation) de celui des outils métier de conception assistée par ordinateur. Le but visé par ces méthodes est de préserver l'intégrité de la représentation géométrique des conceptions en s’affranchissant de leurs maillages. Je me suis intéressé dans ma thèse à la conception optimale de la forme et des propriétés matériaux ou d’anisotropie des structures. J’ai lors de cette thèse abordé les questions de mise en œuvre de méthode numérique pour la résolution d’équations aux dérivées partielles simulant le comportement des coques minces et proposé une approche pour leur conception optimale.


Votre parcours après la thèse

Pendant ma thèse CIFRE, j’ai eu l’opportunité d'être en contact avec le milieu académique notamment par le biais de collaboration et par des missions d'enseignement car la transmission est un aspect important pour moi. C’est donc naturellement, qu’après ma thèse CIFRE qui m’a permis d’avoir une expérience de recherche dans l’industrie, que je me suis laissé tenter par une expérience de recherche dans le milieu académique, avec un post-doctorat. Je me suis par la suite orienté vers une carrière industrielle, au sein de CGG. Il s’agit d’une entreprise technologique leader en géophysiques et en imagerie de sous-sol, avec une ingénierie diversifiée intégrant la conception d’équipements et une division autour du digital et du HPC.


Parlez-nous de votre poste actuel et votre quotidien

Je suis ingénieur-chercheur et mes travaux visent à améliorer et développer des algorithmes pour l’imagerie de sous-sol. Ils peuvent faire appel à des disciplines et compétences variées, comme travailler sur des concepts mathématiques intéressants tels que le transport optimal, des thématiques autour de l’optimisation, et du calcul haute performance pour la programmation dans un code industriel; avec au coeur la géophysique, la compréhension de phénomènes physiques avec le traitement de signal. Cela est très challengeant. J’apprécie aussi l’occasion que j’ai dans le cadre de mon travail de participer à des conférences, workshops, et la possibilité de contribuer à la recherche avec des publications et une connexion avec le monde académique par le biais de consortiums bien qu’en étant dans l’industrie.


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