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Tolérances et défis : un doctorat loin de chez soi

  • Photo du rédacteur: Sonia GARCIA
    Sonia GARCIA
  • 21 oct.
  • 3 min de lecture

Sonia GARCIA
Sonia GARCIA

Merci pour votre témoignage


Pourriez-vous nous présenter votre parcours et ce qui vous a motivé à faire une thèse ?

J’ai fait mes études de génie mécanique ainsi que mon master en Colombie. Depuis le début de ma carrière, j’ai toujours voulu devenir enseignante, car le partage des connaissances m’a toujours passionnée. Pour enseigner à l’université, la réalisation d’un doctorat est essentielle.

Grâce à quelques professeurs de mon université en Colombie, j’ai appris qu’un sujet de recherche en France pouvait correspondre à mes intérêts. Après plusieurs échanges avec mes futurs encadrants de thèse, j’ai pu confirmer que le sujet m’intéressait réellement et que je souhaitais travailler avec eux.

Venir en France représentait également une opportunité d’enrichissement personnel : vivre une expérience académique exigeante, apprendre une nouvelle langue et découvrir une autre culture. Aujourd’hui, je considère que la thèse n’est pas seulement un parcours académique, mais une expérience complète qui permet de se développer tant sur le plan scientifique que personnel.


En quoi consiste votre thèse en quelques mots ?

Pendant ma thèse, j’ai travaillé sur le tolérancement en génie mécanique. En fait, lors de la conception, ce que nous imaginons est parfait sur le papier : les dimensions, la géométrie, tout est idéal. Mais au moment de la fabrication, nous nous rendons compte que nous n’obtenons jamais des objets parfaitement conformes. Par exemple, une surface ne sera jamais totalement plane ou cylindrique, ni parfaitement parallèle à une autre…

De plus, si plusieurs pièces imparfaites doivent être assemblées, ces petites erreurs peuvent s’accumuler. Alors, comment s’assurer que le produit final fonctionnera correctement ? Ce n’est pas un nouveau problème, et c’est pour cela qu’en génie mécanique, les concepteurs utilisent les tolérances pour définir les écarts acceptables sur les différentes dimensions après fabrication.

Mais définir ces tolérances pendant la conception n’est pas simple, car elles dépendent directement de la fonctionnalité du produit, de la difficulté de fabrication et du coût de production. Dans ma thèse, j’ai travaillé sur une méthode qui nous aide à déterminer les tolérances optimales, de manière à garantir la qualité du produit tout en réduisant le coût de fabrication.


Comment avez-vous vécu votre doctorat ?

Faire un doctorat n’est pas facile. Même avec des encadrants pour nous guider, beaucoup de travail reste individuel, et il peut être difficile de rester motivé. Personnellement, j’ai traversé des périodes de doute où j’ai pensé à abandonner.

Un doctorat n’est pas seulement académique : il comporte un aspect psychologique important. Travailler sur un sujet peu développé peut être solitaire, et être dans un pays étranger, loin de sa famille et de ses amis, ajoute un défi supplémentaire. Pour moi, le soutien des amis rencontrés pendant cette période a été essentiel.

Ainsi, un doctorat est une expérience complète, qui demande autant de résilience personnelle que de rigueur scientifique.


Après votre thèse, quel a été votre parcours ?

En France, une thèse est généralement prévue pour trois ans, mais la mienne a pris un peu plus de temps. Pendant ma quatrième année, j’ai occupé un poste d’ATER pour avoir un revenu, et j’ai effectué un second ATER après l’obtention de mon diplôme. L’année dernière, j’ai commencé un post-doctorat à l’Institut Pascal à Clermont-Ferrand, et je réalise actuellement un post-doctorat à l’ENS Paris-Saclay.

Ces expériences m’ont permis d’explorer de nouveaux sujets, de travailler dans différents laboratoires et équipes, et de renforcer mes compétences en recherche. À l’avenir, j’espère obtenir un poste de Maître de conférences.

 

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