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Victor POUSSARDIN, Doctorant en génie civil, Prix AUGC, Cotutelle Gustave Eiffel /Sherbrooke




Victor, merci beaucoup d'avoir accepté l'interview.


Pourriez-vous présenter votre parcours ?

J’ai débuté mon cursus universitaire par une licence en biologie et chimie de l’environnement (BCE) à l’Université de Limoges. Je me suis rapidement rendu compte que j’étais plus attiré par le côté géochimie que biologie. Lors de la dernière année de licence nous avons eu un cours sur les minéraux argileux que j’ai trouvé vraiment intéressant, notamment du fait du spectre large d’utilisation de ce type de matériaux. J’ai donc décidé de poursuivre par un master international en science des argiles à l’université de Poitiers (IMACS). Mon anglais n’étant vraiment pas bon à l’époque j’ai réalisé une année de césure en Nouvelle-Zélande pour me mettre à niveau avant d’entreprendre ce master entièrement dispensé en anglais.

Je souhaitais trouver une passerelle pour rejoindre le monde du génie civil et j’ai entendu parler de la recherche qui se faisait sur le développement de ciments bas carbones à base d’argiles calcinées. J’ai donc trouvé un stage de fin de master sur ce sujet. Le stage s’est très bien passé et mon encadrant m’a proposé de poursuivre en thèse sur l’utilisation d’argiles calcinées dans le développement de ciments composés bas carbone en cotutelle entre l’Université Gustave Eiffel et l’Université de Sherbrooke.


Pourquoi une thèse en cotutelle ?

La cotutelle apporte vraiment un plus. Je pense qu’il est important de travailler dans plusieurs laboratoires lors de son doctorat afin de voir les similitudes/divergences qui peuvent exister. Pour ma part j’ai pu me rendre compte que les systèmes de recherche européens et nord-américains sont complétement différents. Cette double expérience sera probablement bénéfique pour la suite de ma carrière scientifique. Au-delà de ça, je pense que partir 18 mois dans un autre pays avec une culture différente permet de développer sa capacité d’adaptation ce qui est un atout sur le plan professionnel et personnel. La cotutelle permet également d’obtenir deux diplômes à la fin (un doctorat français et un doctorat canadien) qui seront donc valorisables dans différents pays du globe.


Vous avez remporté en 2022 le prix Jeunes Chercheurs des 40èmes Rencontres Universitaires de Génie Civil de l’AUGC. Qu’est-ce qui selon vous a motivé le jury à vous décerner ce prix ?

Lors de la finale nous étions uniquement notés sur la qualité de la présentation orale. Ce type de présentation est en principe mon point fort car je passe énormément de temps à préparer mes diapositives. Plusieurs dizaines d’heures pour une présentation de 15 minutes en général. J’essaye au maximum de vulgariser et de faire des présentations didactiques afin de capter l’attention de l’auditoire. Par la suite je répète mon oral plusieurs fois en conditions réelles afin que mon discours soit le plus fluide et le plus “naturel” possible.


Comment vous projetez-vous professionnellement ?

Je soutiens ma thèse le 30 septembre 2022 et je souhaite rejoindre le monde de l’industrie ensuite. Mon objectif est de décrocher un poste d’ingénieur de recherche sur des thématiques annexes à mon sujet de thèse, à savoir le développement de nouveaux ciments bas-carbones. L’idéal serait dans un grand groupe afin d’avoir des possibilités d’évolutions par la suite.


Quels sont les points les plus difficiles, les plus excitants dans votre parcours de thèse ?

Les points les plus difficiles sont assurément ceux liés à la mobilité géographique de la cotutelle. Je suis arrivé au Canada en pleine crise du covid et en plein hiver. Les premiers mois ont été assez difficiles sur le plan personnel mais cela m’a forgé et a rendu l’expérience très enrichissante au final. Les points les plus excitants sont sans aucun doute les publications d’articles dans des revues internationales qui représentent un aboutissement de tout le travail fourni. Bien entendu la remise du prix Jeunes chercheurs 2022 restera gravé très longtemps dans ma mémoire, notamment car je suis issu d’un parcours chimie et non génie civil à la base, ce qui rends le tout encore plus spécial.





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