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De Djibouti à la France, de génie électrique à IA pour la physique, un parcours transitionnel.

  • Photo du rédacteur: Abdourahman Khaireh Walieh
    Abdourahman Khaireh Walieh
  • il y a 3 jours
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : il y a 8 heures

Abdourahman Khaireh
Abdourahman Khaireh

Merci beaucoup pour votre témoignage.


Pourriez-vous nous présenter votre parcours et ce qui vous a motivé à faire une thèse ?

Mon parcours commence de la ville d’Ali-Sabieh, Djibouti. Là où j’ai fait mes études jusqu’au baccalauréat scientifique en 2016. Ensuite, je suis parti à Djibouti-ville pour un DUT génie électrique suivi d’une licence en énergies renouvelables.

Après la licence, le gouvernement djiboutien offre des bourses pour les cinq premiers de chaque filière de l’université de Djibouti afin de pouvoir faire les masters à l’étranger. Mon choix était de poursuivre un master en France, et donc, durant l’année de licence je travaillais pour deux choses : avoir l’avis favorable d’une université française et être parmi les boursiers à la fin de l’année scolaire. Ça a marché, j’ai une acceptation de l’université de Perpignan pour un master EEA parcours automatique et systèmes embarqués pour la gestion d’énergies et je me suis classé cinquième de ma promotion.

Au moment où je commence le M1, je n’ai aucune idée de l’itinéraire vers une thèse et mon seul objectif est de finir le master. Puis, je rencontre des doctorants à Perpignan, ils sont soit mes enseignants (doctorants chargés d’enseignement) soit je les connais en dehors de l’université. Je me renseigne sur comment accéder à une thèse de doctorat. À ce moment-là, je comprends que je peux aller au-delà du master. Alors que je suis encore en M1, je commence à candidater pour un M2 recherche l’année suivante parce que ça conduit logiquement à une thèse. J’ai une acceptation de l’université d’Aix-Marseille pour un M2 recherche EEA. On y étudie principalement de l’automatique, de l’électronique mais aussi un peu d’intelligence artificielle (IA).

Au bout du premier semestre de M2, je commence un stage au LIS, un laboratoire de recherche à Marseille, pour travailler sur le développement d’une IA pour le diagnostic des panneaux solaires photovoltaïques. Je cherchais une thèse en parallèle de mon stage et je l’ai eu au LAAS-CNRS à Toulouse.

 

En quoi consiste votre thèse et comment avez-vous vécu votre doctorat ?

Ma thèse se situe à l’intersection entre IA et physique. Le titre est « Apprentissage profond pour les nanotechnologies: caractérisation de la croissance des cristaux et conception inverse en nanophotonique».

Comme le titre suggère, ma thèse se divise en deux parties :

•   développement des méthodes basées sur les réseaux de neurones pour la surveillance de la fabrication des cristaux. Ces derniers sont à la base de plusieurs composants tels que les lasers, transistors, etc, qui sont indispensables pour les appareils électroniques.

•   Modèles des réseaux de neurones pour le design des dispositifs nanophotoniques. La nanophotonique étudie l’interaction de la lumière avec des structures à l’échelle du nanomètre et sert par exemple dans les télécommunications optiques ou au développement des cellules solaires plus efficaces.

L’objectif de ma thèse, soutenue en octobre 2024, était soit d’améliorer des méthodes classiques avec l’IA, soit de proposer des méthodes entièrement basée sur l’IA.

 

Comment ai-je vécu mon doctorat ?

C’était une expérience unique dans ma vie et je pense que j’ai surtout beaucoup appris durant ces trois années. C’est un moment où on a l’occasion d’avoir des idées, de les tester et de comprendre ce qui se passe. En dehors de l’aspect technique, c’était aussi l’opportunité de développer d’autres qualités telles que la persévérance et la patience même face à des situations difficiles, et également d’améliorer la capacité à présenter et à rédiger.

 

Quel poste occupez-vous aujourd’hui et en quoi votre doctorat vous est-il utile ?

Je fais actuellement mon premier post-doc après la thèse et il s’agit d’une suite très logique. Je développe des modèles de réseaux de neurones pour la caractérisations des métasurfaces. Ces derniers sont des matériaux conçu artificiellement qui permettent une manipulation très précise de la lumière et sont essentiels dans plusieurs domaines en nanotechnologies. Ces métasurfaces ont des méthodes de caractérisation classiques, et récemment, l’IA s’est invité dans ce domaine soit pour améliorer ces techniques traditionnelles soit pour en proposer d’autres.

 

Quels conseils donneriez-vous à une personne qui souhaite se lancer dans une thèse ?

La thèse est d’abord un parcours qui demande du temps et de l’énergie. C’est aussi une étape qui change fortement notre parcours. Donc, si vous souhaitez faire une thèse et que vous pensez avoir le nécessaire, juste foncez. Parce que je pense que plus tôt c’est fait, plus on en tire profit durant sa carrière.

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