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La thèse, l’apprentissage de l’autonomie et de la rigueur scientifique

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    El Hadji Amadou BA
  • il y a 2 heures
  • 3 min de lecture


El Hadji Amadou BA

El Hadji Amadou BA 


Merci pour votre témoignage


En quoi consiste votre thèse en quelques mots ?

Je suis El Hadji Amadou BA, docteur en Génie Mécanique et dimensionnement de structures depuis le mois de décembre 2024. J'ai fait une thèse à l'Université de Caen Normandie au sein du laboratoire CIMAP UMR 6252. Ma thèse porte sur l'influence du vieillissement hydrique et des impacts mécaniques sur l'endommagement et le comportement mécanique résiduel de structures sandwich utilisées pour la fabrication de pâles d'éoliennes off-shore. Des échantillons sandwich (peaux : UD verre/polyester et âme : mousse SAN) sont complètement immergés dans de l'eau de mer à 40°C avec ou sans impact mécanique. Des essais de flexion avec un suivi des endommagements par émission acoustique permettent de caractériser le comportement mécanique en fonction de l'histoire du matériau. La classification des salves acoustiques permet de confirmer la présence et de suivre l’évolution des différents mécanismes d'endommagement observés au sein de mon matériau : fissuration matricielle, décohésion fibre/matrice, peau/âme et délaminage pli/pli et rupture de fibres.

 

Comment avez-vous vécu votre doctorat ?

La première phase de la thèse a été sans doute la moins attractive à savoir la revue bibliographique. Je trouve cette phase assez monotone et fastidieux, pour mon cas je devais trouver la bonne structure pour mon étude car chaque entreprise constructrice de pâles d’éolienne off-shore possède la sienne et avec le secret industriel cette recherche a pris du temps. Ensuite dès que l’action a débuté, je me suis senti plus à l’aise avec les phases d’élaboration des échantillons sandwich, d’essais mécaniques, du dépouillement des résultats…. Le fait de participer et de présenter oralement à différentes conférences nationales et internationales m’a beaucoup aidé, moi qui ai toujours eu des problèmes de prise de parole en public et enfin ma soutenance a été le test grandeur nature pour cet exercice particulier.

 

Quelles sont les qualités nécessaires pour réussir une thèse ?              

La plus grande qualité pour faire une thèse reste la résilience, car la Recherche est faite de beaucoup d’échecs et de peu réussites et notre travail est de sublimer ce peu pour en faire des résultats solides répondant à une problématique bien spécifique. Quelquefois on peut s’enliser dans le travail menant à une baisse du moral mais c’est là où il ne faut jamais abonner. Une autre qualité indispensable est la rigueur scientifique ce qui passe par une organisation et une méthode de travail impeccable sinon on peut s’y perdre facilement. Par exemple le fait d’utiliser un cahier de laboratoire dans les cas des thèses expérimentales reste très pratique, cela permet de se rappeler des moindres détails de chaque essai réussi ou pas, faits même plus de 2 ans en arrière.


Quel est votre poste actuel ?

Je suis actuellement en post-doctorat au sein du laboratoire LAMPA logé dans l’ENSAM Angers, financé par AMVALOR, pour résumer je suis un ingénieur de recherche. Je travaille sur la caractérisation du comportement thermomécanique de l'Inconel 718 (superalliage à base de nickel) lorsqu’il en phase la phase d'usinage. Le but est de reproduire le plus fidèlement possible les sollicitations thermomécaniques que subit le matériau métallique durant l’usinage par le biais d’essais de compression et de cisaillement à différentes températures et vitesses de déformation. L’inconel 718 est un superalliage utilisé au sein de l’industrie aéronautique pour la réalisation de certaines pièces de turboréacteurs des avions Airbus.

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