top of page

Raphaël RICHERT, Chef de clinique des Universités, Assistant Hospitalier


Merci beaucoup d'avoir accepté l'interview.


Quel est votre parcours avant le doctorat ?

Avant de plonger dans l'aventure doctorale, mon voyage académique a été un peu atypique. J'ai démarré par une formation d'ingénieur à l'Ecole des Mines de Saint Etienne. Durant cette formation, j’ai eu la chance d'effectuer plusieurs stages, notamment à l’hôpital et à l'université d'Eindhoven, qui ont été une véritable révélation. J'ai été fasciné par le monde de la santé et par les challenges techniques qu'il offre. Une fois mes études d'ingénieur terminées, je me suis réorienté vers la dentisterie, en intégrant la Faculté d'Odontologie de Lyon par la procédure Passerelle. C'était un changement de cap et une vraie chance qui m’était offerte. Durant mes années en tant qu’externe, j’ai toujours gardé l’envie d’appliquer mes compétences en ingénierie à la médecine bucco-dentaire et ceci s’est concrétisé avec la thèse de doctorat.


Pourquoi souhaitiez-vous obtenir un doctorat et pourquoi ce sujet ?

Au cours mes études à la Faculté d’Odontologie, j’ai choisi de monter un statut d’auto-entrepreneur pour mettre à profit mes compétences d’ingénieur pour les entreprises du domaine dentaire. Ces expériences m’ont donné envie d'aller plus loin, et comme défini plus haut, l'idée de faire un doctorat m'a toujours trotté dans la tête. Après discussion avec le Pr Maxime Ducret qui m’encadrait en TP, j'ai choisi le sujet des modèles patient-spécifiques en odontologie parce qu'il combine parfaitement mes deux passions : l'ingénierie et la santé. Le but était simple mais ambitieux : améliorer les soins dentaires en les rendant plus personnalisés et en minimisant les risques.


En quoi votre expérience en tant que doctorant vous a servi dans votre carrière professionnelle ?

Le doctorat a été un véritable tremplin pour ma carrière. Les compétences que j'ai acquises, notamment en biomécanique et en modélisation par éléments finis, sont aujourd'hui au cœur de mon activité en tant que chercheur. De plus, la dynamique de recherche créée avec plusieurs laboratoires nationaux et internationaux a été un atout considérable pour mon développement professionnel, mais également pour initier une dynamique autour de la modélisation patient-spécifique en médecine bucco-dentaire.

L’accompagnement du Pr Maxime Ducret, a été décisif. Il a su connecter mes compétences d'ingénieur et les besoins spécifiques de la dentisterie. Cette synergie a non seulement enrichi ma recherche, mais elle a également contribué à la vulgarisation de nos travaux, les rendant plus accessibles pour tout chirurgien-dentiste.

En tant que chef de clinique assistant hospitalier aux Hospices Civils de Lyon, cette expérience doctorale est inestimable. Elle m'a apporté une rigueur et une méthode que j'applique quotidiennement dans mon travail. La démarche de recherche m'aide à développer des approches plus prédictives et personnalisées en dentisterie, ce qui est en parfaite adéquation avec ma volonté d'augmenter la durée de vie de la dent sur l'arcade.


Quels sont les conseils que vous donneriez à un étudiant / une étudiante souhaitant se lancer dans une thèse ?

Avec mon profil hospitalo-universitaire, j'ai eu l'opportunité unique de choisir et de construire mon propre sujet de thèse, une chance que tout le monde n'a pas. Cette liberté m'a permis de rester passionné et motivé tout au long de mon parcours doctoral. Cependant, être à deux endroits, l'hôpital et le laboratoire de recherche, n'est pas aisé pour mener de front les différents projets et une thèse. Intégrer une équipe dynamique et collaborative a donc également été un atout inestimable. Étant donné mon emploi du temps chargé entre le laboratoire et l'hôpital, je n'étais pas toujours disponible physiquement pour le travail de recherche. Cependant, la solidarité et le soutien de mes co-doctorants ont été essentiels pour combler ces périodes d'absence. J'ai appris qu'il est crucial d'aller vers les gens, de solliciter des conseils et de l'aide quand c'est nécessaire.

Enfin, je tiens à souligner que le doctorat est un marathon, pas un sprint. Il y aura des moments difficiles, des obstacles à surmonter. Cependant, il est fondamental de ne pas baisser les bras. Il est tout aussi important de savoir prendre du temps pour soi, de souffler un peu. Trois ans peuvent paraître longs, mais avec la bonne approche et le bon état d'esprit, c'est un investissement qui en vaut la peine.


bottom of page