Merci d'avoir accepté l'interview.
Quel a été votre parcours jusqu’à votre thèse de doctorat ?
J’aime bien dire que je suis un pur produit universitaire !
Après ma licence de physique-chimie, j’ai effectué un master recherche PTA (Polymères pour Technologies Avancées) le tout au sein de l’université Joseph Fourier à Valence dans un premier temps puis sur Grenoble. Et cela aurait dû s’arrêter là si je n’avais pas rencontré le professeur Jean-Yves Sanchez de l’INPG et son cours sur les polymères redox. Je me suis donc retrouvé en stage de fin de master dans son laboratoire et j’ai enchainé derrière avec une thèse sous bourse ministérielle sous la direction du professeur Jean-claude Leprêtre.
Rapidement après la thèse, vous êtes parti dans l’industrie et le secteur privé ?
La recherche fondamentale est un lieu d’épanouissement scientifique exceptionnel mais j’avais besoin de quelque chose en plus. Après un post-doc au CEA d’un an à Grenoble, j’ai intégré une PME en Dordogne en tant qu’ingénieur R&D. Au bout d’un an, j’ai eu l’opportunité de prendre la responsabilité de la recherche et développement au sein de mon entreprise actuelle dans le Jura. 4 ans après, je m’épanouis totalement dans ce poste et je suis ravi d’avoir pris cette décision.
Qu’est-ce qui vous plait, en tant que scientifique, dans le monde de l’entreprise ?
Dans un premier temps, la valorisation rapide des solutions ou technologies que l’on développe. En quelques mois, un nouveau revêtement ou une solution technique peut être sur le marché. De plus, le fait d’avoir privilégié plutôt des PME dans le début de ma carrière, est que l’on est amené à réfléchir à l’industrialisation de nos développements, à la qualité, ou encore au côté commercial avec des échanges directs avec le client sur ses besoins ou envies. J’aimerai également dire aux doctorants ou jeunes docteurs qui liront cette interview qu’en arrivant avec un doctorat en entreprise, nous sommes écoutés et entendus donc n’hésitez pas.