D'ingénieur d’essais à banquier, comment le doctorat permet d’être polyvalent.
- Clément CHASSAIN

- 5 oct.
- 2 min de lecture

Clément Chassain
Merci beaucoup pour votre témoignage
Quel est votre poste actuel et quelles sont vos missions ?
Je suis actuellement chargé d’affaires dans une banque d’investissement appelée Bpifrance. Mon rôle est d’accompagner les entreprises innovantes situées dans Les Landes (40) ou dans Les Pyrénées Atlantiques. Cet accompagnement se fait à travers divers leviers : appels à projets, subventions et prêts. Je vais à la rencontre des porteurs de projet et des chefs d’entreprise afin de prendre connaissance de leurs activités, de leurs enjeux et ainsi leur proposer l’accompagnement le plus pertinent. Une grande partie de mon travail est également d’animer l’écosystème de l’innovation en organisant ou participant à divers ateliers et évènements avec des partenaires (communautés d’agglomération, universités, laboratoires, SATT, etc.)
Après votre thèse, quel a été votre parcours?
Après ma thèse, j’ai été embauché directement au CEA CESTA en tant qu’ingénieur chercheur dans un laboratoire de métrologie et j’étais plus particulièrement chargé des essais thermiques en environnement sévère. J’y suis resté quelques mois avant d’avoir envie d’explorer de nouveaux horizons plus lointains de mon sujet de thèse. J’ai donc effectué une année de transition dans un cabinet qui accompagne les jeunes entreprises innovantes avant d’être embauché à mon poste actuel il y a quelques mois.
En quoi votre doctorat vous est-il utile pour le poste que vous occupez ?
Le doctorat m’est utile pour qualifier et identifier le degré d’innovation des projets qui me sont présentés et ensuite les orienter vers les structures adéquates et les mettre en relation avec les bons partenaires. Également, la thèse ayant été réalisée dans un laboratoire universitaire, elle m’a permis de me familiariser avec le monde académique et son fonctionnement. Cette expérience me permet également de jauger l’ampleur des verrous technologiques et scientifiques des projets présentés, ce qui me permet de mieux jauger de la viabilité économique et technique de ces derniers. Mais, plus important encore, il a été utile pour accroître mon niveau d’autonomie, ma patience et ma capacité d’adaptation. C’est en effet les “softs skills” développés pendant la thèse qui me sont le plus important au quotidien.
Quels conseils donneriez-vous à un docteur qui souhaite se lancer dans le monde professionnel ?
De ne pas avoir peur d’essayer de nouvelles choses et de ne pas avoir peur de candidater à des offres pour lesquelles il pense ne pas cocher toutes les cases. C’est normal d’avoir le syndrôme de l’imposteur, mais il ne faut pas trop se limiter.
A l’issue d’une thèse, nous avons également plutôt tendance sur le CV à mettre l’accent sur nos savoirs faire techniques mais en délaissant totalement nos savoirs être, ce qui est une erreur puisque la thèse est également très formatrice sur cet aspect.





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