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Docteurs 2021 en entreprise Amina GHRISSI - Head of R&D Projets | Data Scientist chez Scalian

Nous poursuivons avec Amina des interviews qui visent à monter la variété des parcours professionnels des Docteurs 2021. Merci beaucoup à Amina de s'être prêtée à l'exercice.


Bonjour Amina,

J’ai lu votre profil LinkedIn dans lequel vous décrivez bien votre parcours, vos motivations et parcouru votre thèse publiée sur theses.fr.


1) Pourquoi une thèse en ingénierie biomédicale et comment y êtes - vous arrivée ?

Depuis mes études d’ingénieurs en mathématiques appliquées à l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Tunis, j’ai eu un coup de cœur et une vraie passion pour l’analyse des données et pour l’ingénierie biomédicale comme la biomécanique et le traitement d’imagerie médicales.

En sortie d’école, j’étais persuadée que je voulais poursuivre une carrière d’entrepreneuse innovante en analyse des données idéalement en biotechnologie.

Pour y arriver, j’ai décroché une bourse pour un Msc en Computational Biologie et Biomedicine à l’université de Nice Sophia Antipolis et j’ai enchainé par la suite avec une thèse en analyse de signaux cardiaques pour la détection automatique de sites d’ablation en utilisant le machine learning au laboratoire I3S à Sophia Antipolis et Université Cote d’Azur, en étroite collaboration avec le service de cardiologie du CHU de Nice.

2) A-t-il été compliqué de concilier vie de recherche et vie personnelle ?

Une thèse c’est beaucoup de travail, d’acharnement, d’exploration avec des déceptions mais aussi des moments de bonheur et de victoire. Ce rythme de travail nécessite des sacrifices comme par exemple décaler son voyage des noces pour après la soutenance. Toutefois, je suis arrivée à garder un équilibre dans ma vie familiale. Le support de mes parents et de mon mari et leur bienveillance m’ont beaucoup aidée et poussé vers l’avant.

3) Quels sont les points les plus difficiles et les plus excitants dans votre parcours de thèse ?

Le parcours d’un doctorant est un parcours de combattant. On explore des problématiques nouvelles et on se remets souvent en question. Dans mon expérience, je suis passée par deux phases. Une première où je n’ai eu que des résultats négatifs suite aux quels nous avons décidé de réajuster le sujet avec mes directeurs de thèse. Et une deuxième phase plus fructueuse où j’ai eu la chance de collaborer avec un cardiologue et d’explorer des données réelles. J’ai fini la thèse avec une déclaration d’invention et une qualification au Best Paper Award à l’échelle Européenne dans une conférence internationale en ingénierie biomédicale.

4) Comment se préparer depuis sa thèse à la vie professionnelle en entreprise ?

Je conseille aux jeunes qui veulent se lancer dans une carrière en R&D de choisir un sujet de thèse appliqué. En vue de me préparer à ma carrière de rêve, j’ai veillé à développer des compétences transversales durant ma thèse à la place d’enseigner. J’ai donc été membre active au sein de l’association des doctorants ADSTIC et j’ai aussi été particulièrement challengée par le programme Invent@UCA. Durant mon expérience à Invent@UCA, j’ai pu développer avec une équipe multidisciplinaire d’étudiants un modèle mathématique pour estimer l’effet de l’activité physique adaptée sur la santé des personnes âgées en termes de critères d’ordre médico-économique. La propriété intellectuelle de notre solution a été valorisée par une entreprise partenaire du programme.

5) Comment vous projetez-vous professionnellement ?

Depuis ma soutenance de thèse, j’ai occupé deux postes autour de la data science. Le premier porte sur l’analyse d’images de biopsie pour diagnostiquer automatiquement la maladie des petites fibres. Actuellement, je suis responsable de programmes R&D en analyse de performance des opérations. Ce poste est challenging pour moi vu que je travaille sur la gestion intelligente et automatisée de plannings, de procédés et de documents administratifs. Ce nouveau domaine me permet de monter en compétence en termes de gestion de projets et de compréhension des enjeux de l’entreprise au sens large. Je crois fortement qu’en sortie de thèse, j’ai besoin de développer des compétences managériales et d’acquérir de l’expertise métier avant de me lancer dans mon projet entrepreneurial.


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