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Entre savoir et pédagogie : une thèse pour former les ingénieurs de demain 

  • Photo du rédacteur: Georges COSTANTINE
    Georges COSTANTINE
  • il y a 3 jours
  • 3 min de lecture

Georges COSTANTINE
Georges COSTANTINE

Merci beaucoup pour votre témoignage.


Pourriez-vous nous présenter votre parcours et ce qui vous a motivé à faire une thèse ?

Je suis ingénieur thermicien (parcours Énergie et Construction), diplômé en 2015 de l’Université Libanaise, Faculté de Génie II (ULFGII), et titulaire d’un Master 2 de recherche en Sciences Appliquées (parcours Énergétique et Propulsion) de Centrale Nantes, obtenu la même année dans le cadre d’un programme d’échange avec l’Université Libanaise.

De 2015 à 2018, j’ai poursuivi une thèse de doctorat en Thermique du Bâtiment à l’Université de Reims Champagne-Ardenne, portant sur l’étude hygrothermique des matériaux biosourcés, et plus particulièrement le béton de chanvre, utilisé dans la construction durable.

Le choix de me lancer dans une thèse s’inscrivait dans la continuité de mon parcours d’ingénieur. J’étais convaincu qu’en complétant cette formation technique par un doctorat, je pourrais transformer mon expertise en savoir académique et participer activement au progrès scientifique. C’était également, pour moi, l’opportunité de m’engager au service de l’enseignement supérieur et de contribuer à la formation des futurs ingénieurs et bâtisseurs de la société de demain, car je savais, dès le début, que je m’orienterais davantage vers le milieu académique que vers l’industrie.


Quel poste occupez-vous aujourd’hui et en quoi votre doctorat vous est-il utile ?

Actuellement, après avoir occupé le poste d’attaché d’enseignement et de recherche à l’IUT de Reims-Châlons-Charleville ainsi qu’un contrat postdoctoral à La Rochelle Université, j’ai rejoint l’Icam, Institut Catholique d’Arts et Métiers - site de Grand Paris Sud, en août 2021, où j’occupe plusieurs fonctions :

  • Animateur du domaine Énergétique  et Sciences Environnementales au niveau du collectif Icam depuis Mai 2024;

  • Coordinateur Pédagogique du Bachelor International (Août 2021 - présent)

  • Enseignant en Énergétique (Août 2021 - présent)

  • Référent de l’innovation pédagogique et numérique (Août 2021 - Mai 2024)

Le doctorat a constitué une passerelle importante vers le monde de l’enseignement supérieur, où je continue à développer et appliquer mon expertise au quotidien. Cela se traduit aussi bien dans l’enseignement et la transmission des connaissances que dans le suivi de projets scientifiques ou de recherche. Par ailleurs, les compétences organisationnelles acquises lors de ma thèse me sont précieuses pour assurer le management et la coordination d’équipes de professeurs répartis sur plusieurs campus Icam, en France et à l’international.


Quelles sont pour vous les qualités nécessaires pour réussir en thèse ?

Pour réussir sa thèse, il faut s’armer de patience et de persévérance. On peut commettre plusieurs erreurs, mais il faut savoir se relever à chaque fois pour poursuivre cette aventure. Se frayer un chemin dans la recherche n’est pas évident : il faut faire preuve de rigueur, être organisé, méthodique et autonome, savoir anticiper les obstacles, et toujours disposer d’un plan B pour s’adapter lorsque nos simulations ou expérimentations n’aboutissent pas.


Quels conseils donneriez-vous à un(e) futur(e) docteur(e) souhaitant poursuivre une carrière académique ?

Il est important de profiter pleinement des formations proposées par l’école doctorale, notamment celles portant sur l’enseignement et la pédagogie, tout au long de la thèse. Il est également conseillé de commencer à faire des heures de vacation le plus tôt possible, si le contrat le permet. Par la suite, il est essentiel de renforcer son profil en complétant la thèse par un contrat postdoctoral, de préférence à l’étranger.

Et surtout, ne pas se laisser décourager par les auditions de maître de conférences dans les écoles et universités publiques, qui sont parfois encore menées de manière traditionnelle et injuste (celles et ceux qui sont passés par là savent de quoi je parle 😉). Il ne faut pas hésiter à frapper à la porte des écoles privées, qui offrent également des opportunités intéressantes pour l’enseignement, la recherche et surtout pour l’évolution professionnelle.

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