
Merci beaucoup pour votre témoignage
Could you please describe your background?
Since I was a kid I remember that I was curious about how various things worked, especially anything related to machines, cars and… trains! Because I was also good at math and physics, and after I did a thorough research about the options available, I decided to pursue a career as a mechanical engineer. After I received my Master of Engineering diploma from the Department of Mechanical Engineering of the University of Thessaly in Greece and completed my obligatory military service in Greek Marines, I decided to take on another challenge; inspired by my supervisor at the time I decided to start my Ph.D. journey in the astonishing field of computational mechanics!
Why a joint Ph.D. program?
Truthfully, I always wanted to travel, get in touch with different cultures, and meet new people which meant that doing a joint Ph.D. would allow me to get the best of both worlds; getting to expand my social network while satisfying my appetite for more knowledge. At first, I was advised to apply to Ph.D. programs overseas but I did not want to leave Europe at the time. Shortly after starting my Ph.D. project at my home University in Greece I also got accepted at the Laboratoire de Mechanics des Solids (LMS) of Ecole Polytechnique to continue my research under a “cotutelle” agreement. During this collaboration I had the opportunity to travel multiple times between Greece and France, learn a new language (still working on it!) and get access to infrastructure and resources that I couldn’t have had otherwise.
Can you briefly describe your thesis?
My Ph.D. work was concerned with the development of a new mathematical model which can be used for the simulation of deformation and fracture of metal structures and components. Experiments show that most metallic materials used in structural applications (such as steel) usually contain, before they deform due to externally applied forces, tiny voids which are, more often than not, of irregular shape and orientation.
Past experimental and computational studies at various material scales have revealed that such microstructural effects could play a significant role to the initiation and propagation of macroscopic cracks.
The model that I developed during my studies proposes a way to account for these effects in numerical calculations, allowing for accurate and computationally efficient predictions of failure for this kind of materials.
Can you briefly describe your career path after Ph.D.?
At the moment I continue my academic path as a research associate at University of Thessaly, working on a very interesting topic regarding the possibility of using the existing natural gas pipeline network across Europe for the transport of gas hydrogen. The phenomenon of hydrogen embrittlement (i.e., local reduction of load-carrying capacity due to the presence of hydrogen) is a multi-physics phenomenon which is rather difficult to quantify and can have a detrimental impact both cost and safety-wise. My role in this project, as part of a highly competent team of academic and industrial partners across Europe, is to develop robust numerical models that are able to take into account the effect of hydrogen on the degradation of the mechanical properties of commonly used pipeline steels.
In the future, I would like to pursue a career in the academic sector but I am also always open for interesting opportunities in the corporate and/or industrial sectors.
What advice would you give to a student considering a Ph.D.?
In my view it is primordial for any student/person thinking to pursue doctoral studies to consider the following key points:
Reasons for doing it: Why do you want to do a Ph.D.? If it is because you believe that it can secure you a better position in the job market or because you think that you it will benefit you financially in the future you have to keep in mind that is only a possibility and highly depends on the field of interest.
Choose the field and supervisor wisely: Before applying for a Ph.D. position at a specific department/group it is important to collect as much information about the ongoing projects, working conditions, funding and the group’s PI. Except discussing with your potential supervisor, it could also be helpful to discuss with members of the group to get more information from the student’s point of view.
A Ph.D. is a marathon not a sprint: A Ph.D. usually lasts from 3-5 years so you need to have a constant pace of dealing with things along the way. Don’t push yourself too hard, remember to ask for breaks (yes YOU actually have to make it clear sometimes), and try to maintain a good work-life balance as much as possible!
De la terre des centaures à la ville lumière!
Mon histoire de doctorat en cotutelle.
Pourriez-vous présenter votre parcours avant la thèse?
Depuis mon enfance, je me souviens avoir été curieux de comprendre le fonctionnement de diverses choses, en particulier tout ce qui était lié aux machines, aux voitures et… aux trains! Étant également doué en mathématiques et en physique, et après avoir mené des recherches approfondies sur les options disponibles, j’ai décidé de poursuivre une carrière d’ingénieur en mécanique. Après avoir obtenu mon diplôme de Master en ingénierie du Département de génie mécanique de l'Université de Thessalie en Grèce et accompli mon service militaire obligatoire dans les Marines grecques, j’ai décidé de relever un nouveau défi: inspiré par mon superviseur de l'époque, j’ai choisi d’entreprendre un doctorat dans le domaine fascinant de la mécanique computationnelle!
Pourquoi une thèse en cotutelle?
Honnêtement, j’ai toujours voulu voyager, découvrir différentes cultures et rencontrer de nouvelles personnes, ce qui signifiait qu’un doctorat en cotutelle me permettrait de profiter du meilleur des deux mondes : élargir mon réseau social tout en assouvissant ma soif de connaissances. Au début, on m’a conseillé de postuler à des programmes de doctorat aux États-Unis, mais je ne voulais pas quitter l’Europe à ce moment-là. Peu de temps après avoir commencé mon projet de doctorat dans mon université en Grèce, j’ai également été accepté au Laboratoire de Mécanique des Solides (LMS) de l’École Polytechnique pour poursuivre mes recherches dans le cadre d’un accord de cotutelle. Grâce à cette collaboration, j’ai eu l’opportunité de voyager à plusieurs reprises entre la Grèce et la France, d’apprendre une nouvelle langue (je continue encore à progresser!) et d’accéder à des infrastructures et ressources auxquelles je n’aurais pas eu accès autrement.
En quoi consiste ta thèse en quelques mots?
Mes travaux de doctorat portaient sur le développement d’un nouveau modèle mathématique pouvant être utilisé pour la simulation de la déformation et de la rupture des structures et composants métalliques. Les expériences montrent que la plupart des matériaux métalliques utilisés dans les applications structurelles (comme l’acier) contiennent généralement, avant même de se déformer sous l’effet des forces appliquées, de minuscules cavités qui sont, la plupart du temps, de forme et d’orientation irrégulières. Les études expérimentales et numériques menées à différentes échelles de matériaux ont révélé que ces effets microstructuraux pouvaient jouer un rôle déterminant dans l’initiation et la propagation des fissures macroscopiques.
Le modèle que j’ai développé au cours de ma recherche propose une méthode pour prendre en compte ces effets dans les calculs numériques, permettant ainsi des prédictions précises et efficaces en termes de calcul pour la rupture de ce type de matériaux.
Après votre thèse, quel a été votre parcours?
En ce moment, je poursuis mon itineraire académique en tant que chercheur associé à l’Université de Thessalie, où je travaille sur un sujet très intéressant: la possibilité d’utiliser le réseau existant de gazoducs en Europe pour le transport d’hydrogène gazeux. Le phénomène de fragilisation par l’hydrogène (c’est-à-dire la réduction locale de la capacité portante due à la présence d’hydrogène) est un phénomène multi-physique difficile à quantifier et pouvant avoir un impact considérable, tant en termes de coûts que de sécurité.
Mon rôle dans ce projet, au sein d’une équipe hautement qualifiée réunissant des partenaires académiques et industriels à travers l’Europe, est de développer des modèles numériques robustes capables de prendre en compte l’effet de l’hydrogène sur la dégradation des propriétés mécaniques des aciers couramment utilisés pour les gazoducs.
À l’avenir, j’aimerais poursuivre une carrière dans le milieu académique, mais je reste également ouvert à des opportunités intéressantes dans les secteurs industriel et/ou secteur privé.
Quels conseils donneriez-vous à un étudiant qui souhaite se lancer dans une thèse?
À mon avis, il est primordial pour chacun étudiant ou toute personne envisageant de poursuivre des études doctorales de prendre en compte les points clés suivants:
Les raisons de se lancer: Pourquoi souhaitez-vous faire un doctorat? Si votre motivation repose sur l’idée qu’il vous garantira une meilleure position sur le marché du travail ou qu’il vous apportera un avantage financier à l’avenir, gardez à l’esprit que ce n’est qu’une possibilité, qui dépend fortement du domaine choisi.
Bien choisir son domaine et son directeur de thèse: Avant de postuler à un doctorat dans un département ou un groupe spécifique, il est essentiel de recueillir un maximum d’informations sur les projets en cours, les conditions de travail, le financement et le responsable du groupe. En plus d’échanger avec votre futur directeur de thèse, il peut être utile de discuter avec les membres du groupe pour obtenir un retour d’expérience du point de vue des doctorants.
Un doctorat est un marathon, pas un sprint: Un doctorat dure généralement entre 3 et 5 ans, il est donc important d’adopter un rythme soutenable pour gérer les défis tout au long du parcours. Ne vous mettez pas trop de pression, pensez à demander des pauses (oui, c’est souvent à VOUS de le rappeler!), et essayez de maintenir un bon équilibre entre vie professionnelle et personnelle autant que possible!