La VAE pour un parcours vers l'Excellence
- Elodie BONAY
- 19 mars
- 2 min de lecture

Merci beaucoup pour votre témoignage.
Quel est votre parcours professionnel ?
J’ai obtenu mon titre d’ingénieur à l’ENSCI Limoges, Ecole Nationale Supérieur de Céramique Industrielle, dans le but de me former aux matériaux innovants. Je souhaitais rejoindre l’automobile ou l’aéronautique, et cette formation me permettait une spécialisation dans les matériaux d’avenir. J’ai réalisé mes stages ingénieur dans l’industrie automobile chez Valeo et Oerlikon Sorevi à Limoges, afin de commencer à développer mes compétences avec une thématique industrielle.
Après mon stage de dernière année, j’ai été embauchée en tant qu’ingénieur développement des revêtements tribologiques chez Oerlikon Sorevi. Cette expérience m’a apporté toute la technicité et les compétences produit / process dont j’ai eu besoin, lorsque j’ai rejoint le groupe Renault un an après, en tant qu’ingénieur spécialiste des revêtements tribologiques. Aujourd’hui, après 10 ans d’expérience dans les revêtements, je suis reconnue en tant qu’ingénieur référente du domaine.
Pourquoi avoir choisi la voix de la VAE pour faire un doctorat ?
J’avais entendu parler de la VAE par des chercheurs en médecine. Je savais donc en quoi cela consistait : démontrer à travers un sujet innovant, une capacité à développer une démarche scientifique logique. En parallèle, j’ai eu à développer et breveter un revêtement pour un sujet règlementaire dans mon poste de référent. L’idée m’est donc venue de réaliser une thèse sur ce même sujet par la voie de la VAE, en parallèle de mon poste de référent. Cela me portait à cœur de valoriser mes travaux de recherche dans un contexte industriel. A travers cette démarche totalement personnelle, je démontrais que la VAE était possible au sein d’un grand groupe et j’ouvrais la porte à de futurs collaborateurs en quête d’excellence.
Dans quelle perspective(s) professionnelle(s) cette démarche s'inscrivait elle ?
Au sein du groupe Renault, de nombreuses opportunités de carrière sont offertes : filière management, expertise ou projet. Ayant 10 ans d’expérience dans les revêtements tribologiques, j’ai pour projet de continuer dans la filière technique. J’ai donc voulu, à travers la VAE, démontrer mes capacités d’analyses, de synthèse et de logique scientifique qu’il est important d’avoir lorsque vous postulez sur un poste d’expert, par exemple. Le doctorat est également un diplôme reconnu à l’étranger. Cette distinction est donc importante pour ma carrière technique.
Comment avez-vous été informée de la possibilité de faire un doctorat en VAE ?
J’avais entendu parler du processus VAE par mon réseau personnel. Je me suis donc renseignée sur cette possibilité de cursus en passant par l’Université de Limoges. En effet, cette université est reconnue pour son expertise dans les matériaux
Que retenez-vous de cette expérience ?
La VAE est un parcours qui demande une grande autonomie. En effet, c’est au doctorant de choisir son université, de trouver un directeur de recherche et de rassembler son jury d’éligibilité à la VAE. Les démarches administratives sont conséquentes. Toutefois, ce processus laisse une très grande liberté au doctorant. En effet, le choix du sujet, les orientations scientifiques, la logique de rédaction sont à la main du doctorant. Je recommande vivement cette voie aux personnes traitant d’un sujet innovant stratégique dans leur poste, notamment pour une quête de reconnaissance de compétences. De plus, depuis 2023, l’encadrement de la VAE est éligible aux heures de formation CPF.