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Marion SCOHY, Ingénieure Conceptrice Stack chez Safran Power Units



Merci beaucoup d'avoir accepté l'interview


Peux-tu nous présenter ton parcours et pourquoi as-tu décidé de faire une thèse ?

Après 2 ans en classe prépa physique-chimie, j’ai intégré l’école d’ingénieurs Phelma de Grenoble INP. Lors de la première année d’école, il était possible de suivre des cours pour faciliter l’orientation en 2ème année. C’est dans ce cadre là que j’ai découvert la filière Electrochimie et Procédés pour l’Energie et l’Environnement. J’ai été rapidement attirée par le secteur de l’hydrogène. En 2eme année, lors d’un stage au CEA, j’ai pu découvrir de façon très concrète les piles à combustible et le monde de la recherche. Cette première immersion m’a confortée dans ma volonté de travailler dans le secteur de l’électrochimie appliquée à l’énergie. Mon 2eme stage, dans le service de R&D de SAFT, m’a permis de découvrir la recherche appliquée à l’industrie. J’ai trouvé cet environnement très motivant, en particulier la possibilité de développer des solutions d’avenir à des problèmes concrets. A l’issue de ces deux expériences, je savais donc que je souhaitais intégrer la R&D d’une entreprise dans le secteur l’électrochimie appliquée à l'énergie. Les ingénieurs et ingénieures que j’ai rencontrés lors de ces stages m’ont conseillé de faire un doctorat, ce qui apporterait une expérience intéressante avant de rejoindre la R&D en industrie. C’est ainsi que je me suis lancée dans l’aventure de la thèse.


Quel est ton poste actuel et que t’as apporté ton doctorat dans ce poste ?

Aujourd’hui, j’occupe le poste de conceptrice stack pile à combustible chez Safran. Je coordonne les activités techniques liées à la conception de stack de pile à combustible au sein de l’équipe R&T. La thèse a été une expérience très enrichissante mais assez compliquée. Ces trois ans sont très utiles pour mieux se connaître dans un contexte professionnel. On développe des compétences tant techniques qu’humaines qui serviront au quotidien et permettront d'évoluer en entreprise. J’ai notamment appris à être moteur d’un projet et à embarquer une équipe sur un sujet. Ce sont deux aptitudes qui sont primordiales dans mon poste actuel. La thèse apporte aussi des compétences en communication, tant écrite qu’orale, et adaptée au public et aux attendus. C’est un réel atout à ne pas négliger. En plus de ces compétences, ces trois années permettent également d’apprendre à connaître l’environnement de travail qui nous convient. Je savais que j’appréciais l’autonomie, j’ai découvert qu’un management qui valorise mon travail et qu’une équipe motivée et motivante étaient indispensables pour que je me sente à ma place. La connaissance de l’environnement de travail dans lequel on pourra s’épanouir est essentielle et ne devrait pas être sous-estimée lors de la préparation à l’après-thèse.


Comment t’es-tu préparée lors de ta thèse à la vie professionnelle en entreprise ?

La thèse est malheureusement toujours assez peu valorisée en entreprise. Beaucoup de recruteurs et de managers ne considèrent pas que la thèse est une expérience professionnelle. Pourtant, bien qu’il y ait une très grande différence entre ma thèse et mon poste actuel, il est indéniable que les compétences acquises ou développées en thèse sont toujours utiles. Et bien qu’importantes, les compétences techniques ne représentent qu’une partie des compétences à valoriser. Pour me préparer à la vie professionnelle en entreprise, j’ai donc appris à travailler mon discours, à présenter ma thèse avec les codes de l’entreprise et à la valoriser en tant qu’expérience professionnelle. Les échanges avec des docteurs travaillant en entreprise et des managers ayant recruté des docteurs en entreprise ont été très enrichissants pour m’aider dans cette démarche, et cela m’a apporté des regards différents sur cette expérience. Tout parcours est possible après une thèse, il faut profiter de ces trois ans pour apprendre à mieux se connaître et préparer activement la suite

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