Penser autrement, construire durablement : l’aventure d’une thèse
- Sarah NASSAR
- il y a 1 jour
- 2 min de lecture

Prix Thèse 🏆 du hashtag#Prix Jean-Marc Gey.
Merci beaucoup pour votre témoignage
Pouvez-vous nous présenter votre parcours et pourquoi vous avez décidé de faire une thèse ?
J’ai obtenu un diplôme en génie civil au Liban, puis j’ai travaillé dans ce domaine pendant deux ans. Lors de l’étude d’un projet, j’ai découvert un réel intérêt pour la construction durable. Cela m’a motivé à postuler au master Enveloppe et Construction Durable à l’École normale supérieure en France. J’ai beaucoup apprécié ce master et j’ai terminé major de promotion. À l’origine, je n’avais pas prévu de poursuivre en thèse, mais le sujet de thèse m’a particulièrement intéressé et m’a donné envie de m’engager dans la recherche. C’est l’envie de créer une différence et de se sentir responsable. J’ai ainsi réalisé ma thèse au sein du laboratoire I2M (Institut de Mécanique et d’Ingénierie) de l’Université de Bordeaux.
En quoi consiste votre thèse en quelques mots ?
Ma thèse porte sur la valorisation des sédiments de dragage du bassin d’Arcachon dans la fabrication de blocs de terre comprimée. Elle est multidisciplinaire et combine des travaux expérimentaux, une analyse de cycle de vie, ainsi que des approches d’apprentissage automatique.
Le travail expérimental comprend la collecte et caractérisation de sédiments de différents endroits du bassin d’Arcachon pour une étude de convenance. De plus, plusieurs formulations de BTC (non stabilisés, géopolymérisés et avec des additions végétales) sont fabriquées et testées par des essais mécaniques, hygrothermiques et de durabilité, ainsi que par des techniques de caractérisation non destructives.
En complément, un outil d’aide à la décision est développé par l’apprentissage automatique pour prédire la résistance à la compression de BTC et orienter les formulations afin de réduire les coûts et le temps d’expérimentation.
Enfin, l’analyse du cycle de vie complète l’évaluation des matériaux innovants développés, en permettant de quantifier leur impact environnemental.
Quelles sont pour vous les qualités nécessaires pour réussir en thèse ?
Pour réussir une thèse, plusieurs qualités me semblent essentielles. La curiosité, d’abord, car elle pousse à approfondir les sujets et à rester motivé sur le long terme. L’autonomie est aussi indispensable, car une grande partie du travail repose sur l’initiative personnelle. L’organisation permet de gérer efficacement les différentes étapes de la recherche. Il faut également faire preuve d’un bon esprit critique, pour analyser ses résultats avec recul et affiner sa démarche scientifique. Enfin, la capacité à bien communiquer et à collaborer est primordiale, que ce soit avec le directeur de thèse, les collègues ou dans un cadre plus large, comme les conférences ou les projets interdisciplinaires.
Qu’est-ce que la thèse vous a apporté ?
La thèse m’a apporté beaucoup, tant sur le plan professionnel que personnel. J’ai acquis des compétences techniques variées, notamment en expérimentation, en analyse de données et en modélisation. Elle m’a aussi permis d’améliorer ma capacité à communiquer, à collaborer avec d’autres chercheurs et à vulgariser mon travail scientifique. Le parcours doctoral n’est pas seulement une aventure académique, c’est aussi une transformation personnelle. Il pousse à remettre en question ses certitudes, à affiner sa réflexion, et à adopter une approche plus critique, plus rigoureuse face aux défis.
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