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Plus qu’un diplôme d’enseignement supérieur : une véritable aventure humaine

  • Photo du rédacteur: Denis N'CHOT
    Denis N'CHOT
  • il y a 3 jours
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : il y a 13 heures


DEnis N'CHOT
Denis N'CHOT

Merci beaucoup pour votre témoignage.


Pourquoi avoir choisi de faire une thèse après l’école d’ingénieur ?

Je suis issu du système des grandes écoles françaises, avec un parcours de double diplomation entre l’Institut National Polytechnique Félix Houphouët-Boigny (INP-HB) en Côte d’Ivoire, et l’École Centrale de Lyon (ECL). Ce cursus m’a permis d’obtenir un diplôme d’ingénieur généraliste, avec une spécialisation en mécanique industrielle et productique.

Cependant, dès mes années à l’INP-HB, j’étais déjà passionné par la robotique. C’est donc tout naturellement que j’ai orienté mes électifs dans ce domaine à Centrale Lyon. J’ai également participé à la Coupe de France de Robotique avec l’équipe ERACL en 2017 et 2018. Ce fut une aventure collective enrichissante : concevoir et construire en équipe un robot mobile capable de relever les défis de la compétition.

Ce parcours m’a donné des bases solides dans les disciplines clés de la robotique. À ce stade, je souhaitais approfondir mes connaissances pour exercer dans ce domaine, que ce soit en tant qu’ingénieur ou chercheur. Faire un stage de recherche en laboratoire m’est alors apparu comme l’option idéale : elle me permettait de garder la porte ouverte vers l’industrie ou vers une thèse.

Mon stage au laboratoire iCUBE, dans les locaux de l’IRCAD à Strasbourg, sur un projet de robotique médicale, a été un véritable déclic. L’ambiance bienveillante, la qualité de l’encadrement, et la richesse des apprentissages m’ont convaincu : je voulais poursuivre dans la recherche. En six mois, j’ai énormément appris — scientifiquement, mais aussi humainement. C’est à la suite de cette expérience que j’ai pris la décision de m’engager dans une thèse en robotique.


Comment bien choisir son sujet de thèse ?

Je me souviens d’un conseil de mon tuteur de stage : “On ne choisit pas une thèse par défaut, elle doit s’inscrire dans un vrai projet professionnel.”

Je me suis donc interrogé sur les domaines de la robotique que j’avais déjà explorés. Lors de mon stage d’ingénieur au CETIM-CTDEC, j’avais vu l’intégration de robots dans le contexte de l’industrie 4.0. Le stage de recherche m’avait offert un bel aperçu de la robotique médicale.

Finalement, j’ai choisi la robotique mobile, un domaine que j’avais déjà abordé à travers la Coupe de Robotique à Centrale Lyon. C’est un champ passionnant, riche, et interconnecté avec d’autres formes de robotique. Je voulais approfondir mes compétences dans ce domaine et explorer ses applications à plus grande échelle.

Je pense que trois éléments essentiels doivent guider le choix d’un sujet de thèse :

  • L’encadrement : le style des directeurs, la disponibilité et l’ambiance dans l’équipe sont déterminants.

  • L’intérêt personnel pour le sujet : il faut être sincèrement curieux et motivé.

  • Le financement : pour pouvoir s’investir pleinement dans le travail doctoral.


Qu’est-ce que la thèse vous a apporté ?

Loin de m’enfermer dans une spécialisation trop étroite, ma thèse m’a permis de développer un esprit d’analyse global face à des phénomènes complexes. Elle m’a appris à vulgariser mes recherches devant des publics variés, souvent très techniques, et à travailler avec rigueur et méthode.

Mais au-delà de l’aspect scientifique, la thèse est aussi une aventure humaine. J’ai fait de très belles rencontres au fil de ces trois années. Le soutien des collègues, les échanges avec les devanciers, le partage d’expériences : tout cela permet de relativiser, de prendre du recul, et surtout de mieux comprendre la psychologie propre à ce parcours exigeant.


Quels conseils donneriez-vous à un étudiant qui souhaite se lancer dans une thèse ?

Je lui dirais avant tout de s’armer de courage, car la thèse n’est pas un sprint, c’est un marathon.

Il ne faut jamais rester isolé : discuter avec ses collègues doctorants est précieux. La plupart sont bienveillants, et les échanges permettent de relativiser les difficultés.

Il ne faut pas non plus paniquer si l’on ne comprend pas tout, tout de suite. Parfois, le sens de ce que l’on fait ne devient clair qu’au fil des mois. La clarté vient avec le temps.

Enfin, je recommande de parler régulièrement avec ses directeurs de thèse. Maintenir le dialogue est fondamental pour avancer dans la bonne direction. Et surtout, il est important de garder un équilibre : s’ouvrir à d’autres activités comme l’enseignement, le sport, la musique ou toute passion qui permet de respirer.

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